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L'Association pour le Dictionnaire des Familles de l'Anjou présente dans le fascicule 12 de son Dictionnaire Généalogique une généalogie de la famille des Bossoreille réalisée et publiée en son temps par Jacques Saillot (p. 434 à 441), du début du XVIè siècle jusqu'aux années 1980 pour certaines branches. Cette généalogie fait référence à mon ancêtre Charlotte Bossoreille. L'objectif de cette page est d'une part de présenter une partie de cette généalogie Bossoreille et ensuite de donner les éléments qui permettent de confirmer (ou d'infirmer le cas échéant) l'ascendance de Charlotte Bossoreille telle qu'elle est définie dans le Dictionnaire généalogique des familles illustres de l'Anjou.
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Cette famille noble, pour une partie au moins, présente quant à ses origines de nombreuses énigmes. Certains semblent s'accorder pour fixer ses origines des montagnes d'Auvergne où il existait encore en 1793 d'après le tome 5 du Nobiliaire Universel de France écrit par Nicolas Viton de Saint Allais en 1815, une famille de même nom, portant les mêmes armes; sans pour autant en fournir la moindre preuve ni le moindre degré filiatif. Au demeurant, la date d'implantation familiale en Anjou est tout autant controversée. Les actes conservés sur place sont plus parlants. Dès le milieu du XVIè siècle, ils signalent un René Bossoreille sergent royal et général au duché d'Anjou, ancêtre certain des Bossoreille de Ribou actuels et quasi contemporain des Bossoreille du Fresne également angevins mais dont l'appartenance à une souche commune n'a pu être prouvée, même si elle reste plus que vraisemblable. Si nous nous référons par ailleurs à l'excellent Dictionnaire Historique de Maine et Loire dû à la plume experte de notre archiviste départemental Célestin Port, on constate que, dans les Mauges angevines (région de Beaupréau, Chemillé, St Quentin en Mauges, le Fief Sauvin), de nombreux hameaux portent de toute ancienneté le nom "la Bossoreille" ou "la Bossoreillerie". Tous ces éléments nous permettent, sinon de remettre en question l'origine auvergnate défendue par nos grands devanciers, du moins de suspecter fortement les dates d'implantation en Anjou, d'une famille qui semble bien en être originaire, si l'on s'en tient aux textes existants. Les armes des Bossoreille de Ribou sont "de gueules au chevron d'argent, accompagné en chef de deux croissants montants et en pointe d'une croissette pattée du même", différente donc de celles des Bossoreille du Fresne: "fascée d'argent et de sable de quatre pièces, la première d'argent, chargée de deux alairions d'azur, la troisième d'un autre alairion aussi d'azur". Cette différence laisse présumer une origine aussi différente, du moins quant à l'anoblissement. |
La
généalogie Bossoreille:
La généalogie présentée
dans le Dictionnaire Généalogique des Familles
Illustres de l'Anjou comporte plusieurs branches sans liens
véritablement établis.
René Bossoreille (voir sa descendance) sergent royal au duché d'Anjou (L.P. du 23 octobre 1563) est né vers 1520. Il mourut tué en duel d'un coup de "poitrinal" porté par André Allain, sergent royal à Jallais peu avant le 9 avril 1588. Il se marie vers 1560 avec Claude Desmiers qui pourrait être de cette famille poitevine dont Beauchet-Filleau fait abondamment état dans son Dictionnaire des Familles du Poitou. Ils ont eu au moins deux enfants: Laurent et René né vers 1570. C'est cette branche qui va aboutir aux Bossoreille de Ribou, ainsi qu'à mon ancêtre Charlotte Bossoreille (voir son ascendance).
Une branche Bossoreille (mais s'agit-il bien d'une branche ou d'une autre famille du même nom?) vivait parallèlement à Saint Martin d'Angers et Andrezé. La première personne connue de cette branche semble être Guillaume Bossoreille né vers 1570 et mort à Saint Martin d'Angers le 22 mars 1639. Nous ignorons le nom de sa femme, mais on sait qu'elle le rendit père au moins de Pierre Bossoreille né vers 1595 ou 1600. Ce dernier se marie vers 1624 avec Mathurine Mesnet.
Nous avons exprimé plus haut nos incertitudes quant au rattachement des Bossoreille du Fresne à une souche commune avec les "de Ribou" en raison de la différence des armoiries. Mais en fait deux anoblissements différents auraient pu être à la base de cette distinction et ne rien inférer pour autant à l'origine familiale. Les noms que portèrent certains membres de cette famille Bossoreille du Fresne, font parfois penser à une appartenance luthérienne, pourtant non confirmée par les actes. Gamaliel Bossoreille, Sieur du Fresne, est en tout cas le premier historiquement connu. Né vers 1560, il mourut avant le 29 décembre 1631. Il se marie avec Henrie (ou Honorée) Mareschau, demoiselle du Fresne, morte après 1640.
Une autre branche était également fixée à Notre Dame de l'Esvière d'Angers où elle était connue sous le vocable: Bossoreille des Bannes. René, né vers 1540 ou 1550 est le premier qui nous soit connu. Il était encore vivant en 1603. D'une alliance inconnue il eu au moins un fils René Bossoreille des Bannes né vers 1575, marié avec Jeanne Guyart avant 1601.
Dans la généalogie présentée ci-dessus, Laurent Bossoreille époux de Claude Gazeau a pour frères et soeurs: Pierre Bossoreille époux de Françoise Menard, Jean Bossoreille, Catherine Bossoreille épouse de Martin Renou, et Jacquine Bossoreille épouse de Mathurin Coignée. Aucun mariage de cette fratrie n'est indiqué. Or j'ai retrouvé le mariage de Pierre Bossoreille avec Françoise Menard, le 11 février 1673 à Villedieu la Blouëre. Ce mariage indique que Pierre Bossoreille est veuf de Michelle Mettayer. Pierre Bossoreille se marie avec Michelle Mettayer le 24 mai 1668 à Saint Philbert en Mauges. Il est alors dit qu'il est fils de Pierre Bossoreille et Martine Mesnet, et non pas fils de Laurent Bossoreille et Martine Delaunay comme indiqué dans le Dictionnaire Généalogique des Familles Illustres de l'Anjou. Sont présents à ces deux mariages Martin Renou, Laurent et Jean Bossoreille ses frères. Il semble donc bien que cette fratrie appartiennent à la seconde branche présentée dans la généalogie ci-dessus, non pas à la première branche.
Guillaume Bossoreille grand-père de cette fraterie n'est pas décédé à Saint Martin d'Angers, mais à Andrezé le 22 mars 1639. J'ai également retrouvé la trace de son épouse: Louyse Ricard décédée le 23 novembre 1622 à Andrezé. Enfin Laurent Bossoreille est meunier à son décès, ainsi que son frère Pierre. Son père Pierre Bossoreille habite au moulin de la Rivière. Il semble bien que cette famille soit une famille de meuniers.